Accouchement sous anesthésie
Il existe un grand nombre de type d accouchement sous anesthésie,voici un florilège des plus courantes.
Sommaire
L’accouchement sous péridurale
L’accouchement péridurale est pratiquée quand la dilatation du col est déjà avancée : autour de 3 cm environ.
L’anesthésiste injecte entre la 3ème et la 4ème vertèbre lombaire un produit anesthésique qui agit sur les nerfs qui partent de la moelle épinière.
Un cathéter, fin tube en plastique, est laissé en place pour une éventuelle réinjection. En effet, la première dose est faible pour ne pas sensibiliser complètement le petit bassin et ne pas frustrer la mère de toutes les sensations.
Les indications de la péridurale
- Elle évite l’anesthésie générale dans tous les cas : forceps et même césarienne. La césarienne sous péridurale permet à la mère d’assister à la naissance de son bébé, d’entendre son premier cri et de le toucher.
- Pour les accouchements trop longs et trop douloureux.
- Quand la dilatation n’avance pas. Par son effet antispasmodique sur le col, elle le rend plus souple et accélère la dilatation.
- Elle permet d’accoucher normalement des femmes à risques, diabétiques ou cardiaques, qui auraient dû subir une césarienne.
Les inconvénients de la péridurale
Sont peu nombreux.
- Une augmentation du nombre des forceps chez les femmes primipares car du fait de l’insensibilisation du petit bassin, l’envie du pousser est diminuée.
- Des douleurs lombaires peuvent se faire sentir 24 à 36 heures après.
Dois-je absolument demander une péridurale ?
Vous seule pourrez répondre à cette question
- discutez avec vos proches et avec votre anesthésiste.
- Cela va dépendre de votre façon de ressentir la douleur. La douleur de l’enfantement est parfois inacceptable et la péridurale est dans ces cas nécessaire.
- Pour d’autres femmes au contraire, le fait de ressentir la douleur et de la maîtriser peut être vécu comme une expérience enrichissante.
L’accouchement sous anesthésie générale
L’accouchement sous anesthésie générale est pratiquée quand la future mère souffre trop et que son état d’épuisement ou de panique compromet la bonne venue de l’enfant.
Généralement, elle ne dépasse pas une heure. Ainsi, elle est commencée uniquement lorsque la dilatation du col est bien avancée, c’est-à-dire en fin d’accouchement quand les contractions sont trop fortes et surtout dans le cas de difficultés à sortir l’enfant.
Elle est par contre beaucoup moins utilisée depuis que la péridurale a pris relais.
Pourquoi ?
On la pratique quand une péridurale ne peut avoir lieu pour diverses raisons :
- urgence à pratiquer une césarienne;
- nécessité d’utiliser les forceps dans certaines conditions au moment de l’expulsion;
- pour décoller manuellement le placenta, si le décollement ne se fait pas naturellement;
- parce que la femme présente un empêchement physique comme une malformation de la colonne vertébrale par exemple.
L’acupuncture
Elle consiste à placer 8 à 10 aiguilles stériles sur les avant-bras, les jambes et la région lombaire. Les aiguilles sont posées toutes les heures pour une durée de 20 minutes. Elle est utilisée pour :
- Déclencher l’accouchement.
- Soulager la douleur.
- Permet de diminuer les doses de médicaments associés lors d’une complication.
L’auriculothérapie
C’est une variante de l’acupuncture dans laquelle on ne dispose que 3 aiguilles en des points précis de l’oreille. Cela entraîne une décontraction de la femme qui accouche. Le résultat est une plus grande régularité des contractions et une dilatation plus rapide.
L’analgésie électrique
Elle consiste en la stimulation par un courant a basse fréquence, non perceptible, de la sécrétion d’endorphines par le cerveau. La douleur semble diminuer et le travail aller vite. C’est une technique récente et donc encore peu diffusée.
Il existe d’autres méthodes de soulagement de la douleur pendant l’accouchement dont la base est une relaxation maximale liée à une décontraction musculaire. Il s’agit de la sophrologie et de l’haptonomie, techniques manuelles qui semble faciliter l’engagement du bébé ainsi que le relâchement musculaire de la maman.