Fécondation artificielle

La plupart des femmes enceintes n’ont pas besoin d’avoir une fécondation artificielle, elles ont la chance d’avoir une grossesse naturelle qui se déroule sans incident particulier. Pourtant, elles vont vivre d’énormes transformations, tant physiques que psychologiques.

L’événement de la grossesse est avant tout naturel et normal dans la vie d’une femme, pour les femmes ayant quelques difficultés pour avoir un bébé, Il existe des techniques de la biologie moderne qui permettent une grossesse impossible à concrétiser naturellement.

C’est ce qu’on appelle la procréation médicalement assistée (PMA) ou fécondation artificielle.

La Fécondation In-Vitro et transfert d’embryons, la FIV

On appelle une fécondation in vivo, une fécondation naturelle. Par contre la fécondation in-vitro ( artificielle ) est réalisée hors de l’organisme maternel.

Quand les trompes sont bouchées par des infections répétées ou détruites par une grossesse extra-utérine antérieure, l’ovocyte et les spermatozoïdes ne peuvent plus se rencontrer. Ils seront alors mis en présence l’un de l’autre artificiellement.

Par injection massive d’hormones, on provoque l’ovulation en stimulant la croissance de plusieurs follicules. Les ovocytes sont recueillis par ponction des follicules prêts à s’ouvrir, soit sous cœlioscopie, technique qui consiste à introduire dans la cavité abdominale un tube muni d’une optique spéciale, soit sous échographie.

Les spermatozoïdes du futur père sont recueillis par masturbation. Ils subissent un traitement spécial qui leur donne le pouvoir fécondant qu’ils acquièrent normalement pendant leur traversée des voies génitales féminines.

Plusieurs ovocytes et quelques 50,000 à 100,000 spermatozoïdes sont mis en présence dans une éprouvette contenant un milieu adéquat et placée dans une étuve à 37 C pendant 48 heures. Tous ovocytes n’étant pas au point de maturation optimale, ils seront environ 70% à être fécondés.

Après 48 heures de culture, un embryon de 4 à 8 cellules maximum est transféré chez la future mère. Pour cela, il est placé dans un tube très fin en plastique transparent appelé cathéter, qui le libérera dans la cavité génitale. Si tout va bien, l’embryon s’implante dans la muqueuse utérine.

L’évolution de l’œuf est suivie par des dosages hormonaux répétés, puis par des échographies lorsque l’embryon commence à grossir.

On peut penser que la grossesse évoluera jusqu’à son terme, à partir du 3ème mois. Cependant, le taux de réussite est peu élevé puisque seulement 10 à 15% des embryons implantés donnent naissance à des bébés.

Pour augmenter les chances de grossesse, plusieurs embryons peuvent être transférés. Généralement pas plus de 3 ou 4, car il faut prendre en considération les risques de grossesse multiples.

Pour éviter d’avoir à recommencer la stimulation des ovaires et le prélèvement des ovocytes, ce qui est une intervention délicate, plusieurs embryons sont conçus in vitro. Ils sont congelés et gardés ainsi en vue d’une implantation ultérieure, dans le cas d’un échec.

Le Gamete Intra Fallopian Transfert, le GIFT

Cette technique, faite sous cœlioscopie, est utilisée lorsque la trompe est bonne mais que le pavillon est incapable de capter l’ovocyte émis par l’ovaire. Dans ce cas, on va mettre en présence, dans la trompe, des ovocytes venant d’être prélevés et des spermatozoïdes préparés.

Le Zygote Intra Fallopian Transfert, le ZIFT

Le petit embryon de 4 à 8 cellules obtenu par fécondation in vitro est directement placé dans la trompe, sous cœlioscopie.

L’insémination artificielle

Il s’agit d’une technique qui permet de pallier une difficulté due au futur père;

  • soit qu’il souffre d’impuissance, ce qui ne veut pas dire qu’il soit stérile,
  • soit que son sperme est trop pauvre en spermatozoïdes et qu’il nécessite d’être concentré.

La technique consiste en l’introduction dans les voies génitales de la femme, de spermatozoïdes recueillis par masturbation. Le sperme peut être recueilli en une seule fois si les spermatozoïdes y sont suffisamment nombreux, ou en plusieurs fois, dans le cas contraire. Ils sont concentrés et traités de façon à acquérir leurs propriétés fécondantes.

L’insémination cervicale

Les spermatozoïdes sont déposés dans le vagin, au niveau du col utérin. La fécondation se fait tout à fait naturellement.

L’insémination intra-utérine

Les spermatozoïdes sont déposés directement à l’intérieur de la cavité utérine, à travers l’orifice du col.

L’insémination intra-péritonéale

Les spermatozoïdes sont déposés dans le péritoine, à proximité des trompes et des ovaires.